A/ UNE SELECTION MULTIMILLENAIRE DES FRUITS
Depuis plusieurs milliers d'année les hommes mangent cuit.
Le plaisir a été domestiqué: les aliments cuits sont bons, quelque soit les besoins réels du corps.
L'aliment naturel, cru, n'est lui pas aussi facile: il peut être bon, mais aussi repoussant par moment.
C'est ce que Burger appelle: "arrêt instinctif"
On peut aussi utiliser le terme " alliesthésie " qui est plus général: il signifie dans le contexte de l'alimentation que les goûts, les odeurs et la consistance des aliments sont perçus de façon différente par le même individu selon l'état de son organisme.
Les aliments cuits génèrent une alliesthésie généralement faible.
Les aliments crus génèrent des alliesthésies beaucoup plus marquées.
Mais depuis des millénaires les hommes ont sélectionné les fruits afin qu'ils soient consommables avec plaisir, quelque soient les besoins du corps.
Bien sûr on peut encore trouver certaines variétés de figues, par exemple, qui finissent, si on insiste un peu, par provoquer des brûlures si graves dans la bouche, qu'il est alors impossible de manger quoi que ce soit d'autres pendant des heures.
Il est donc encore possible à notre époque de manger des fruits qui proposent un "arrêt instinctif" infranchissable.
Mais pour la plupart des fruits modernes, non seulement la barrière instinctive est absente, mais il ne reste quasiment plus aucun signal gustatif qui incite à la modération.
B/ LES CONSEQUENCES: BOULIMIE, DESEQUILIBRE, CARENCE, INFLAMMATION ...
Pour la pratique de l'alimentation crue instinctive, le problème des fruits sélectionnés est très important.
Il est très facile de sombrer dans une boulimie de fruit qui induit une surcharge quasi permanente aux conséquences très néfastes:
Non seulement l'excès de fruits provoque des déséquilibres probablement acido/basique ou autres, mais en plus des aliments comme les légumes sont délaissés et il existe alors un danger (sur le long terme) de carences.
L'expérience montre que les excès dans les fruits provoquent aussi des inflammations chroniques. Un des symptômes peut être des saignements de gencives, ou des sensations de brûlures dans les intestins.
Le problème avec la sur-consommation de fruits c'est qu'il induit une insatisfaction générale, une frustration, et des sensations digestives désagréables qui vont pousser encore plus à la sur-consommation: lorsque l'on sent une indisposition digestive, il est possible de couper cette sensation en mangeant encore plus !
On peut donc rentrer dans une boulimie extrêmement profonde (pour mon cas, j'ai mangé jusqu'à 7 kg de fruits par jour).
La relation avec la nourriture devient perverse.
C/ TOLERANCE
Il y a là un phénomène de cercle vicieux, dont il est très difficile de sortir: même si on souffre de la boulimie, il y a néanmoins une atténuation de la sensibilité, un phénomène de tolérance qui s'installe par rapport à la surcharge alimentaire.
La sur-alimentation est certes une agression pour l'organisme, mais comme cette agression est répétée régulièrement, le corps n'envoie que des signaux relativement faibles pour signaler que l'ingestion de l'aliment est préjudiciable.
On entre dans la situation suivante: on est jamais vraiment très bien, mais c'est supportable.
Le niveau de plaisir gustatif est moyen, mais à peu près égal à ce l'on dont on avait l'habitude avec les aliments cuits.
A court terme, les inconvénients de cet état restent relativement minimies:
- ballonnements
- lourdeurs digestives
- flatulences
- somnolence
Et par contre, les tentatives pour sortir de la surcharge sont extrêmement difficiles à vivre:
- obsession de la nourriture
- sensation de fringale terrible
- éventuellement démangeaisons dans tout le corps
- impossibilité de dormir
- irritabilité
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